LA MEDITATION DU JEUDI
A retrouver chaque semaine sur le site du Défap

21 septembre 2017 : début de la réunion des ERM © Défap

« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. » Les voilà donc tous cheminant, guettant une présence… et Jésus leur apparaît. « Allez », leur dit-il, « faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » C’est par une méditation sur cette scène de l’envoi en mission des disciples, rapportée dans le chapitre 28 de l’Evangile de Matthieu, que le pasteur Joël Dautheville, président du Défap, a tenu à ouvrir la réunion des Equipes Régionales Mission, le jeudi 21 septembre. Un texte qui était autrefois lu fréquemment lors des cultes d’envoi de missionnaires, et peut-être un peu délaissé depuis, ayant été trop associé à une forme historiquement datée de la mission. Pourtant ces quelques versets renferment, selon le président du Défap, « une pépite évangélique ». Car parmi les onze appelés par Jésus sur la montagne, « certains eurent des doutes ». Ils n’en ont pas moins été envoyés en mission comme les autres.

Comment faire mieux ressortir la dimension missionnaire ?

Pour aller plus loin :
Extrait de la règle des diaconesses de Reuilly
Présentation d’Oïkocrédit par Gaël Marteau
Rencontrez la maison, découvrez la mission

« Jésus connaît ses disciples », a souligné Joël Dautheville, « il ne les a pas recrutés sur des critères de performance en termes de foi. Il ne faut donc pas imaginer des missionnaires pétris de certitudes… » Aujourd’hui encore, c’est tels que nous sommes, avec nos interrogations, que nous sommes envoyés. Avec une assurance toutefois : celle de ne pas oeuvrer en vain, si notre travail « se mue en rencontre de Dieu ». Ce qui ressortait en filigrane de la lecture faite par le pasteur Florence Taubmann, responsable du service « Animation-Formation » du Défap, qui a cité lors du culte un extrait de la règle des diaconesses de Reuilly, au chapitre « travail ».

Quelles formes la mission doit-elle prendre aujourd’hui ? A quoi sommes-nous appelés ? Les interrogations ne sont pas absentes du travail des Equipes Régionales Mission. Tout au long de l’année, les ERM, composées de pasteurs et de laïcs, soutiennent la dynamique missionnaire des régions et des Églises locales ; les rencontres organisées à Paris sont l’occasion d’échanger des nouvelles, de coordonner les activités et, plus largement, de faire avancer les réflexions sur la Mission. Ce 21 septembre, le programme d’une grande partie de la journée était consacré à des échanges sur le rôle même du correspondant local en paroisse.

Le besoin de susciter des vocations

Florence Taubmann © Défap

La réflexion prenait pour base le « carnet de route » rédigé et distribué aux ERM par le Défap en 2011, un document unanimement jugé précieux comme outil de travail et très complet… mais ayant besoin d’être adapté à un contexte qui évolue, tant dans sa forme que pour le fond. Après un début de matinée consacré à une présentation d’Oïkocrédit par Gaël Marteau, les échanges se sont engagés vers 11 heures sur une lecture approfondie de ce « Cahier du correspondant local Défap », avec une première question cruciale : ce nom de « correspondant » est-il encore adapté ? Comment trouver un terme faisant davantage apparaître sa dimension missionnaire ?

Ce travail engagé dans la matinée devait se poursuivre l’après-midi, après la projection d’un film présentant les activités du Défap – Service protestant de mission, en s’attachant à trois aspects : l’aspect communautaire (comment le Défap est-il vu dans les Eglises locales ?), la jeunesse, et le programme Mosaic. Mais les réflexions ont vite pris la forme d’échanges très libres sur la problématique des relations avec les catholiques ou d’autres Eglises protestantes, sur la formation des pasteurs à la mission, voire sur l’influence que peut avoir la « laïcité à la française » sur le témoignage. Avec quelques constats partagés : la mission devrait être une préoccupation centrale de l’Eglise locale. Et une dynamique à poursuivre : faire bouger le curseur entre institutionnel et vocationnel, pour favoriser ce dernier.

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