Le premier jour de la fête des pains sans levain, le jour où l’on sacrifiait les agneaux pour le repas de la Pâque, les disciples de Jésus lui demandèrent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? »
Alors Jésus envoya deux de ses disciples en avant, avec l’ordre suivant : « Allez à la ville, vous y rencontrerez un homme qui porte une cruche d’eau. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire de la maison : « Le Maître demande : Où est la pièce qui m’est réservée, celle où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ?» Et il vous montrera, en haut de la maison, une grande chambre déjà prête, avec tout ce qui est nécessaire. C’est là que vous nous préparerez le repas. »

Les disciples partirent et allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit, et ils préparèrent le repas de la Pâque.

Quand le soir fut venu, Jésus arriva avec les douze disciples. Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous, qui mange avec moi, me trahira. » Les disciples devinrent tout tristes, et ils se mirent à lui demander l’un après l’autre : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? »

Jésus leur répondit : « C’est l’un d’entre vous, les douze, quelqu’un qui trempe avec moi son pain dans le plat.
Certes, le Fils de l’homme va mourir comme les Écritures l’annoncent à son sujet ; mais quel malheur pour celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître ! »

Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples ; il leur dit : « Prenez ceci, c’est mon corps. » Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna, et ils en burent tous.

Jésus leur dit : « Ceci est mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu r et qui est versé pour une multitude de gens. Je vous le déclare, c’est la vérité : je ne boirai plus jamais de vin jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu. »

Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s’en allèrent au mont des Oliviers. Marc 14,12-26

 


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C’est au cours du repas du soir de Pessah que Jésus a institué la cène, la communion au pain symbolisant le don de son corps et au vin symbolisant son sang.

Lors du seder ( ce repas festif), tous les mets, tous les mots portent une charge symbolique très riche. Il s’agit de célébrer la sortie d’Egypte des hébreux sous la conduite de Moïse, ce qui se fait par l’évocation du récit biblique en réponse à la question du plus jeune participant au diner : « En quoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ?

Mais cette haggadah de pessah ( liturgie) indique également les gestes à accomplir, l’ordre de consommation des aliments et leurs bénédictions, les chants et les prières. Si le pain est sans levain, c’est pour se souvenir qu’au moment de la libération d’Egypte il n’a pas eu le temps de lever. Si les herbes sont amères c’est pour se souvenir de l’esclavage, et si des 4 verres de vin consommés pendant le seder on fait tomber quelques gouttes sur son assiette, c’est pour se rappeler les larmes de Dieu, qui ne peut se réjouir pleinement de ce qui par ailleurs a causé la mort des nouveaux – nés d’Égypte.

Dans le judaïsme, Il est essentiel d’actualiser chaque année cette histoire, qui n’est pas une simple commémoration, mais une invitation à vivre toujours à nouveau cette libération proposée par Dieu.

En donnant sa vie pour nous et en nous invitant à faire mémoire de ce don dans le partage du pain et du vin de la cène, Jésus nous permet de participer au seder des nations et il nous rend co – héritiers de cette libération des enfants d’Israël.

 

 


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Nous prions pour notre envoyé en Afrique du Sud et pour tout le pays.

Dieu, tu es le pain complet, odorant et nourrissant
Tu es le pain rompu, morcelé, en miettes,
Négligemment éparpillé.

Dieu, tu es la vigne qui vit, grandit, porte du fruit.
Tu es le vin, les grappes de raisin écrasées et piétinées
Jusqu’à la dernière goutte bue, lie partout répandue.

Dieu, tu es la lumière qui brille, qui étincelle et resplendit de mille feux.
Tu es l’obscurité profonde, l’ombre mystérieuse et cachée.
Dieu, tu es l’eau pure et fraîche qui abreuve nos êtres desséchés.
Tu es larmes, ces larmes de frustration, de chagrin,
De colère qui perlent de nos yeux.

Dieu, tu es parole adressée en amour et en vérité.
Tu es le silence, le secret qu’on n’ose dire,
Le sens caché derrière les mots.

Canberra, pré-assemblée « Femmes » 1991

 

 

En complément de cette méditation, retrouvez l’explication du texte biblique de Marc 14,12-26 par Florence Taubmann, répondant aux questions d’Antoine Nouis pour Campus Protestant :

 

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